"Le clitoris, ce cher inconnu" : session de rattrapage.

Publié le par Le désert du réel

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   Qu'est-ce qui mesure  8 à 10 centimètres de long et de 3 à 6 centimètres de large ? 

   Une histoire du désir et du plaisir féminin par le petit bout de la lorgnette, c'est-à-dire à partir de la manière dont la religion, la morale mais aussi la science et la médecine ont occulté et censuré l'existence de cet organe dont la fonction exclusive semble être de procurer du plaisir.

     Où l'on apprend que la très sérieuse British medical society préconisait et recourait à l'ablation du clitoris pour soigner les troubles psychiques des femmes ; que certains manuels d'anatomie traitent - ou pas - du clitoris en quelques lignes quand ils consacrent une page à la verge ; que des pommades magiques permettent sinon de développer le clitoris, comme le font croire des malins, mais au moins d'en découvrir l'existence; que la frigidité est un mythe. Où l'on observe le sort que le pouvoir masculin a réservé à cet obscur objet de crainte.

 

 

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Le clitoris, ce cher inconnu.
Documentaire de  Michèle Dominici, réalisé par Variety Moszinski et Stephen Firmin Coproduction : Cats & Dogs Films, Sylicone, ARTE France.

Le résumé :
Voici un documentaire hors du commun, un de ceux, bien rares, qui changent notre regard, remettent en question ce que nous considérions comme acquis, nous font évoluer. Il traite du plaisir sexuel de la femme, c’est-à-dire – c’est la thèse ici développée et démontrée – de son clitoris, et dresse en outre un bilan des savoirs sur l’anatomie et la physiologie sexuelle féminine aujourd’hui.
Les connaissances sur le clitoris, organe tabou par excellence, n’ont cessé, depuis Hippocrate, d’être rassemblées puis dispersées à nouveau sous la pression de la norme sociale et de l’Église, puis de la psychanalyse.
Aujourd’hui, malgré la pauvreté des découvertes sur les mécanismes de la sexualité féminine, nous savons que le rôle unique du clitoris est de générer du plaisir et qu’il est innervé comme aucun autre organe humain, y compris le pénis de l’homme, avec lequel il partage la même origine embryologique. Comme pour lui, une stimulation entraîne son érection mais, après un orgasme, il ne se relâche pas selon les mêmes modalités, ce qui rend possible la polyorgasmie chez la femme.
Anatomiquement, il est loin de ressembler à ce qui est communément admis, il convient d’ailleurs de parler de complexe clitoridien plus que de clitoris : il mesure jusqu’à 8 cm, la partie externe, recouverte par un capuchon à la commissure ventrale des petites lèvres, se recourbe en direction dorsale et se prolonge, scindé en 2 longues racines, le long de l’os du pubis de chaque côté de la vulve et de l’orifice vaginal.
Fonctionnellement, il est admis aujourd’hui que si 30 % des femmes ont un orgasme lors d’un rapport sexuel, cela signifie que pour les 70 % restants, le clitoris n’a pu jouer son rôle ; la pénétration n’est pas forcément efficace car le vagin, très peu innervé en prévision de l’accouchement, est un organe relativement insensible. Dans tous les cas, lorsque l’orgasme survient, c’est que le complexe clitoridien a été stimulé soit directement soit à travers la paroi du vagin. Ce fait remet en cause de façon indiscutable l’existence d’un hypothétique point G et rend obsolète la distinction mythique entre femmes vaginales et femmes clitoridiennes. De plus, il pose de façon dramatique la question de l’excision et devrait entraîner l’évolution des pratiques chirurgicales de clitoridectomie, dans les cas d’hypertrophie clitoridienne (1 naissance sur 2 000), en la rendant partielle.
Dans l’avenir, la recherche va nous permettre de comprendre les mécanismes qui sous-tendent les quatre phases-concept (excitation, plateau, orgasme, résolution) de la physiologie sexuelle de la femme. Mais d’ores et déjà, il apparaît que le plaisir nécessite une coïncidence entre le sexe et le cerveau et que, pour les femmes, l’établissement de cette relation est le fruit d’un apprentissage, d’où l’importance d’une éducation sexuelle sans tabou dès l’adolescence. Dans ce contexte, on peut affirmer que la frigidité n’existe pas, mais que certaines femmes peuvent être considérées comme préorgasmiques.
Cette implication du cerveau étend la physiologie sexuelle aux domaines des émotions, des sentiments et plus largement à la vie du couple : certains sexologues estiment, en effet, que le sexe ne se pratique pas qu’au lit mais vingt-quatre heures sur vingt-quatre, qu’un homme concerné par les tâches ménagères, ses enfants et le bien être de sa compagne crée le cadre idéal pour une sexualité épanouie de sa partenaire. Aussi la recherche pharmacologique ne sera-t-elle jamais suffisante face aux maux du sexe.

http://www.clitoris-film.com/index.html

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F
<br /> carrement genial...demain je regarde le youtube, demain..je reviens sur ton site...merci !!<br /> <br /> <br />
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